Château Barouillet
Le Sud Ouest
UNE HISTOIRE QUI DURE
Depuis 8 générations, le Château Barouillet est resté dans la même famille, nos recherches n’ont pu aller plus loin en raison de plusieurs transmissions du domaine par les femmes et donc des changements de noms mal retranscrits à l’époque. Une chose est sûre, il existe depuis très longtemps et mes aïeuls ont su aimer cette terre, la choyer.
Nous travaillons actuellement à 3 générations :
Mon grand-père, Yves Alexis "Milou", 60 millésimes à son actif sur les terres du domaine !
Mon père, Gérard Alexis, bientôt 40 millésimes passés à faire avancer le domaine et le faire entrer dans le 21éme siècle.
Moi-même, Vincent Alexis, 3éme millésime à mon compte et une volonté de continuer le travail de mes prédecesseurs en laissant notre terroir s’exprimer le plus librement possible.
MOSAIQUE DE TERROIRS
Nous sommes situés à Pomport en Dordogne (24) au beau milieu de l’aire d’appellation Monbazillac au sud de Bergerac, à peine à 50 kilomètres à l’est de Saint-émilion. Le domaine s’étend sur 45 hectares répartis sur 5 parcelles.
25 hectares en Monbazillac, autour du domaine avec une densité moyenne de plantation de 4 000 pieds par hectare et un âge moyen des vignes de 50 ans pour un rendement moyen de 26 hectolitres/hectare. L’encépagement est composé de 85% de sémillon et de 15% de muscadelle.
9 hectares en Bergerac rouge, sur les communes de Mescoules et de Pomport, bénéficiant de belles expositions (est-ouest) sur des sols argileux à tendance calcaire peu profonds. La densité moyenne de plantation est de 3 500 pieds/hectares pour un rendement moyen de 50 hectolitres à l’hectare. L’âge moyen de ces vignes est d’environ 30 ans. L’encépagement est réparti entre 45% de cabernet sauvignon, 35% de merlot et 20% de cabernet franc. Dans notre démarche de restructuration du vignoble et dans le but d’apporter plus de complexité à nos vins nous avons planté 70 ares de Malbec en 2011. Une partie de ces raisins rouges dont le cépage peut varier en fonction des millésimes est réservée à l'élaboration de Bergerac rosé.
4,5 hectares en Pécharmant, sur la commune de Lembras au nord de Bergerac d’un seul tenant. Nous disposons d’un second chai de vinification placé au milieu des vignes ce qui nous permet un traitement très rapide de la vendange. L’exposition est plein sud sur une pente douce, le terroir est une vraie mosaïque avec des parties caillouteuses de grès roulés, de silex, d’autres parties argilos sableuses, le tout sur une base d’argile blanche et de “tran” (argile ferrugineuse caractéristique des terroirs de Pécharmant). La densité de plantation est de 5 000 pieds/hectare pour un âge moyen du vignoble de 19 ans et un rendement de 40 hectolitres/hectare. L’encépagement est réparti entre 60% de merlot, 30% de cabernet sauvignon et 10% de cabernet franc. Cette partie est en conversion vers l’agriculture biologique depuis 2010, nous y menons des essais de phytothérapie très concluants qui nous permettent de diminuer les doses de cuivre et de soufre à leur strict minimum (1,6 kg de cuivre métal/hectares en 2011).
3,5 hectares en Côtes de Bergerac moelleux sur la commune de Mescoules, situés sur un plateau sec et aride, les vignes âgées en moyenne de 40 ans ont naturellement de faibles rendements et permettent une belle concentration de sucre et d’acidité. La densité de plantation est de 4 000 pieds/hectare pour un rendement moyen de 50 hectolitres/hectare. L’encépagement est proche de celui de monbazillac avec 80% de Sémillon et 20% de muscadelle.
2 hectares sur le terroir de Monbazillac sélectionnés pour une vinification en blanc sec. La densité de plantation est de 4 000 pieds/hectare pour un âge moyen des vignes de 54 ans. Le rendement moyen est de 50 hectolitres/hectare. L’encépagement est composé de 80% de sauvignon blanc et 20% de muscadelle.
AGRICULTURE BIOLOGIQUE
Notre démarche tend à revenir vers une agriculture paysanne avec une appréciation de chaque terroir de chaque parcelle, un retour au bon sens paysan. Pour cela nous essayons de ne plus utiliser de désherbant, la moitié du domaine, soit 22 hectares, n’est plus du tout désherbée depuis 2 ans. Nous conjuguons à cela une utilisation très parcimonieuse des produits de traitement qui nous permet de maintenir une diversité biologique de l'écosystème viticole et de ses alentours. Nous adaptons le mode de culture des parcelles (enherbement, travail du sol, tonte) en fonction de leurs conditions pédologiques et des conditions climatiques de l’année afin de transmettre à notre vin final le meilleur de chaque millésime.
LA MAGIE DES VINIFICATIONS
Les vinifications sont faites dans la continuité du travail de la vigne, nous essayons au maximum de respecter la matière première en utilisant des tapis élévateurs et un pressoir pneumatique à cage fermée et drains centraux très doux pour la vendange.
Nous essayons également de limiter au maximum les intrants, pour cela nous adoptons une hygiène irréprochable dans notre chai de vinification. Le fait de ne pas utiliser de levures sélectionnées est un risque mais c’est aussi un gage de typicité et de représentativité du terroir qui fait nos AOC. C’est aussi plus de soucis avec des fermentations plus longues (allant de 1 à 13 mois). Ces fermentations longues et lentes en levures indigènes sont pour nous synonymes de qualité, des fermentations plus longues permettent un gain en complexité aromatique et donnent plus de matière aux vins. Nous disposons de cuves thermorégulées afin de ralentir les fermentations trop rapides.
L’élevage est réfléchi en fonction du type de vin, il peut être fait dans des cuves béton ou inox ou, bien en barriques. Nous n’utilisons que très peu de barriques neuves afin de ne pas maquiller nos vins et de laisser s’exprimer tout le travail fait en amont. Pour nous l’intérêt de la barrique repose plus dans la micro-oxygénation naturelle du vin qu’apporte le bois que dans l’aromatisation boisée qu’elle provoque.